Dengue : deux nouveaux cas autochtones détectés en Occitanie
L’état de santé des personnes infectées par le virus n’inspire pas d’inquiétude, d’après l’ARS.
La dengue, maladie tropicale transmise par le moustique tigre (Aedes albopictus). Elle continue de gagner du terrain en France métropolitaine. Récemment, deux nouveaux cas de dengue autochtones ont été signalés en Occitanie. Ce qui confirme la présence active du virus sur le territoire français.
Cette situation soulève des inquiétudes sanitaires et rappelle l’importance de la vigilance face à cette espèce invasive.
Une transmission de dengue autochtone préoccupante
Contrairement aux cas importés, où la maladie est contractée à l’étranger, les cas autochtones signifient que la transmission a eu lieu localement, via des moustiques tigres infectés. En Occitanie, région particulièrement touchée par la prolifération de cet insecte, ces deux nouveaux cas s’ajoutent à une liste grandissante d’infections locales. Cette tendance reflète l’adaptation du moustique tigre au climat français. Et sa capacité à transmettre des virus autrefois cantonnés aux zones tropicales.
D’après la radio publique, les deux membres de cette famille ne se sont pas forcément contaminés l’un l’autre. Pendant la période de contamination, cette famille a séjourné dans les Pyrénées-Orientales, où elle vit. D’après le communiqué de l’ARS, des actions préventives sont menées dans ces deux villes pour limiter la contamination du virus.
Un autre cas a été annoncé ce jeudi, dans le Gard. La préfecture du département précise que « la personne malade est hospitalisée et prise en charge ». N’ayant pas voyagé à l’étranger, l’ARS envisage également un cas autochtone.
Le rôle du moustique tigre dans la propagation de la dengue
Le moustique tigre est originaire d’Asie. Il s’est implanté en France métropolitaine il y a une vingtaine d’années (2024). Depuis, il n’a cessé d’étendre son territoire, profitant du réchauffement climatique et de la mondialisation des échanges. Vecteur de plusieurs maladies, dont la dengue. Il pique principalement en journée et se reproduit dans des eaux stagnantes, même en petites quantités. Son expansion rapide rend la lutte contre la dengue d’autant plus complexe.
Les symptômes et les risques de la dengue
La dengue se manifeste par une forte fièvre, des maux de tête intenses, des douleurs musculaires et articulaires, ainsi que des éruptions cutanées. Bien que la majorité des cas soient bénins, certaines formes sévères peuvent entraîner des complications graves, voire mortelles. Les personnes fragiles, comme les enfants et les personnes âgées, sont particulièrement à risque.
Les mesures de prévention et de contrôle
Face à cette menace, les autorités sanitaires renforcent les dispositifs de surveillance et de prévention. Les Agences Régionales de Santé (ARS) multiplient les campagnes de sensibilisation pour inciter les habitants à éliminer les gîtes larvaires (eaux stagnantes) autour de leurs habitations. Parallèlement, des opérations de démoustication sont menées dans les zones à risque pour réduire la population de moustiques tigres.
Un enjeu de santé publique majeur
La détection de cas autochtones de dengue en France métropolitaine illustre les conséquences sanitaires de la globalisation et du changement climatique. Pour limiter la propagation de la maladie, une coopération entre les citoyens, les collectivités et les scientifiques est essentielle. La recherche continue également de jouer un rôle clé, notamment dans le développement de vaccins et de méthodes innovantes de contrôle des moustiques.
En conclusion, les deux nouveaux cas de dengue en Occitanie rappellent l’urgence d’agir contre le moustique tigre et les maladies qu’il véhicule. La prévention, la lutte raisonnée et la mobilisation collective restent les meilleures armes pour faire face à ce défi sanitaire croissant.