• Les espèces de moustique près de chez nous

    Aspects, activités, agressivité, chaque espèce est unique et possède ses propres routines

Les différentes familles de moustique

Pour mieux connaitre celui qui vous pique

Le moustique au pluriel

Si on compte plus de 3000 espèces de moustiques dans le monde, seulement une poignée gâche nos soirées et nos nuits au quotidien (60 espèces appartenant à 7 genres différents – source altopictus).

Afin de bien conseiller et traiter les extérieurs de la meilleure des manières, il faut savoir quelle est la source exacte de la nuisance, quelle est son périmètre d’action et son activité de manière générale.

Il est important de rappeler que les moustiques sont porteurs de maladies graves et chaque espèce a ses spécificités dans ce domaine.

Le moustique tigre – Aedes Albopictus

Certainement la variété la plus médiatisée de ces dernières années, de part le risque vectoriel et son adaptabilité à notre habitat. On pense à tort que son surnom de « tigre » est lié à ses rayures, mais beaucoup d’autres variétés qui nous entourent sont elles aussi rayées.

C’est sans doute l’espèce de moustique qui a conquis le plus d’habitat à travers le monde. Sa grande capacité à s’acclimater aux environnements, à ses hôtes et aux moyens utilisés pour le combattre, en fait un compagnon du quotidien redoutable.

Ses larves se développent très rapidement dans de petites quantités d’eau qui stagnent dans les objets de notre vie de tous les jours. Un simple bouchon de soda est susceptible d’accueillir une ponte (de 50 à 200 œufs).

Les œufs sont pondus sur les rebords des récipients, sous quelques centimètres d’eau mais il arrive qu’ils soient pondus à même le sol, attendant l’arrivée d’une averse ou d’une montée d’eau.

Ses larves se développent de mars à octobre. D’où l’importance de traiter très tôt dans l’année pour éviter qu’ils ne prolifèrent.

Lorsqu’il est adulte, on rencontre le moustique tigre de mai à novembre en journée jusqu’au crépuscule. Il vit là où il est né, son rayon migratoire n’est que d’une centaine de mètres. Il aime les végétations abondantes sous lesquelles il se repose mais il s’adapte aussi depuis quelques temps aux zones urbaines dans lesquelles il trouve nombre de points d’eau pour pondre.

Le moustique tigre est porteur des virus du chikungunya, du zika, de la dengue et de maladies transmissibles aux chats et aux chiens.

Le moustique des marais – Aedes mariae

Cette variété de l’espèce Aedes que l’on trouve proche de nos littoraux, des marais, des fossés, des bassins d’eaux saumâtres est très agressive envers l’Homme.

Pourvu lui aussi de rayures blanches et noires sur le corps, il est actif le matin et le soir. Le moustique des marais se laisse porter par le vent, parfois sur 50 km, à la recherche d’habitats humides et de mammifères à piquer. L’Homme étant l’un de ses préférés.

Aedes vient du grec « déplaisant » du fait de la désagréable sensation éprouvée après s’être fait piquer.

Le moustique des marais peut être vecteur de maladies comme la dengue, la fièvre jaune ou le chikungunya.

Le moustique du soleil levant – Aedes Japonicus

Cette variété d’Aedes est originaire de Tokyo au Japon, d’où son nom, et plus particulièrement de l’île de Honshu, où il a été décrit pour la première fois début 1900.

On le trouve réparti partout sur la planète dans des zones aux climats frais à tempérés. Cette espèce invasive est bien implantée dans les régions du Grand-Est de la France. Leur introduction viendrait de livraison de pneus.

Le moustique du japon est souvent confondu avec le moustique tigre car lui aussi possède des rayures blanches sur son corps noir, mais il est plus grand que ce dernier.

Il a l’habitude de pondre sur les rebords verticaux des récipients artificiels laissés à l’extérieur, mais aussi dans le creux des arbres. C’est pour cette raison qu’on le rencontre vastement dans les zones forestières, rurales ou péri-rurales.

Présent du début du printemps au début de l’automne, il est actif en journée et semble préférer piquer les oiseaux et les mammifères plutôt que les hommes.

Aedes Japonicus peut transmettre la fièvre du Nil, des virus pouvant infecter l’Homme comme l’encéphalite.

Le moustique visiteur du soir – Culex Pipiens

Voici l‘espèce de moustique la plus commune dispersée dans l’hémisphère nord. Elle se développe en pondant des grappes d’œufs dans les eaux chaudes et stagnantes des fossés ou des mares forestières, sous les tapis de feuilles mortes, les flaques de pluie, les piscines mal entretenues…

La femelle est très active, le soir à la tombée du jour. Elles sont reconnaissables à leur vol bruyant et à leur couleur jaune-marron. En été la femelle moustique Culex Pipiens ne peut piquer que 2 fois par semaine et en hiver seulement une fois toutes les 2 semaines.

Localement très envahissant, le Culex Pipiens est la principale gène de la vie courante des particuliers et des activités touristiques (campings, gîtes, parcs…) et économiques.

Il est l’un des principaux vecteurs de la fièvre du Nil occidentale et du virus usutu.

Le moustique à bandes noires – Culex quinquefasciatus

Très proche de son cousin le Culex Pipiens, il doit son nom aux 5 bandes noires larges et transversales qui couvrent son abdomen. Découvert au 19e siècle sur les bords du Mississippi.

Aujourd’hui présent dans tout l’hémisphère nord de la planète, cette espèce de moustique est considérée comme excessivement nombreuse et gênante. Elle a une préférence pour les zones humides et végétalisées, dans lesquelles elle pond des essaims d’œufs.

La femelle est active le soir. Cette espèce est vectrice de la fièvre du Nil occidentale, du paludisme et l’encéphalite de St Louis.

Le moustique à palu – Anophèle

Une variété de moustique que l’on rencontre essentiellement en Afrique Subsaharienne, en Asie et dans certaines régions dont le climat se tropicalise, comme depuis peu dans le sud de la France.

Les femelles Anophèle copulent 24h suivant l’émergence des jeunes mâles à la tombée du jour et se mettent rapidement en quête de leurs repas sanguin. Ce moustique vit plutôt dans un milieu habité par l’homme. La femelle est attirée par le CO2, les kairomones et certaines hormones qu’elles peuvent détecter à plus ou moins 20m.

Le sang pompé provoque chez la femelle une élévation de sa température corporelle qu’elle supporte difficilement. Elle émet alors une goutte de sang et d’urine se refroidissant au contact de l’air et qui permet de rafraichir son abdomen.

Les Anophèles adorent les milieux humides, les zones marécageuses dans lesquelles la femelle pond dans des abris naturels dont la température, la végétation et la qualité de l’eau ont leur importance.

Leur vol est insonore ce qui les rend difficiles à détecter avant et après leurs piqûres. Ils sont actifs à l’aube et au crépuscule.

L’Anophèle est vecteur de maladies graves comme le paludisme, la malaria, du virus de l’o’nyong-nyong. Mais aussi de vers comme la filaire de Bancroft, la filaire de Malaisie ou encore des agents de la filariose lymphatique.

Le cousin annelé – Culiseta

Cette variété de moustique se retrouve partout en France. Leurs lieux de ponte et de développement sont les zones aquatiques en tous genres, mares saumâtres, bordures d’étendues d’eau, réceptacles d’eaux pluviales, marécages, fossés

La femelle est active le soir et la nuit. Elle aime davantage piquer les oiseaux, les batraciens, les autres mammifères plutôt que l’homme. Mais il n’échappe pas à la carte du repas de la Culiseta.

Avec une taille de près de 1,5cm, elle est une des variétés la plus grande. Ce moustique est clairement reconnaissable à ses ailes écaillées formant des motifs sombres.