• Comportements des moustiques

    Cycle de vie, comportements, biotope, préférences, répartition. Ce qu’il faut connaitre du nuisible pour le comprendre et lui faire face

Les culicidés

Comportements et cycle de vie du moustique

L’insecte piqueur-suceur

Il existe plus de 3500 espèces de moustiques dans le monde (65 en France et 3 très présentes), mais seule une faible partie pique l’Homme. N’aimant pas le froid, on les retrouve sur l’ensemble de la planète à l’exception de l’Islande et l’Antarctique.

Il est communément appelé « moustique » mais on le connait aussi sous le nom de « maringouin ». Son nom vient de l’espagnol « mosquito » qui veut dire littéralement petite mouche. Cet insecte se caractérise par de longues antennes et des ailes pourvues d’écailles et pour les femelles d’une trompe, un outil source de sa disgrâce.

Les moustiques sont sensibles aux odeurs, ce n’est en aucun cas une question de peau. Ils apprécient la transpiration (l’acide lactique), la chaleur et surtout le C02 qu’ils peuvent « renifler » à près de 70m. Des études montrent également que les consommateurs d’alcools et les femmes enceintes sont des cibles idéales.

Un rôle mortel

Contrairement à ce que certains pensent, le moustique a évidemment un rôle dans la chaine alimentaire. Les mâles et les femelles se nourrissent de nectar de fleurs, ils participent donc à la pollinisation des plantes. Et comme beaucoup d’insectes, ils servent de repas à de plus grands prédateurs (oiseaux, chauve souris, lézards, poissons, batraciens…).

Les larves de moustiques participent à la bio épuration des eaux saumâtres et leurs décompositions est indispensable à la croissance des plantes marécageuses.

Mais avant toutes choses, le moustique est réputé pour être l’animal qui fait le plus de morts dans le monde (en moyenne 725 000 décès/an) en raison des agents pathogènes qu’il peut transmettre à l’humain – parasites, vers parasites et virus.

Habitats et développement du moustique

L’eau est la vie du moustique ! C’est dans les habitats humides qui ne subissent pas de variation (marée, fluctuation des niveaux d’eau) que la femelle va pondre ses œufs (de 50 à 200 œufs par ponte) qui peuvent rester viables pendant 10 années.

Les moustiques préfèrent des zones équatoriales dans lesquelles la chaleur va leur assurer un cycle de renouvellement court et régulier. Plus le climat est tempéré ou froid, plus les moustiques hibernent et leurs phases aquatiques (éclosion et développement larvaire) sont longues. C’est pour cette raison qu’avec le réchauffement climatique, nous sommes de plus en plus contraints de côtoyer cet insecte toute l’année.

La femelle moustique concentre nos courroux car elle est hématophage, c’est à dire qu’elle se nourrit de sang afin de pouvoir se reproduire. Elle ne sera fécondée qu’une seule fois dans sa vie. Elles s’accouplent et attirent les jeunes mâles grâce à son bourdonnement spécifique qui parfois gâche notre sommeil.

Quand les conditions climatiques sont réunies (chaleur et humidité), les femelles se nourrissent de sang toutes les 48 heures et vont pondre 5 fois dans leur cycle de vie (de 1 à 6 mois). De son côté, le moustique mâle ne survivra que quelques jours.

Une fois dans l’eau les œufs de moustiques vont passer à par 4 stades d’évolution.