Virus du Nil : 31 cas recensés en quelques mois, du jamais vu !
Des décès d’animaux inquiètent les scientifiques
Un bilan de Santé Publique préoccupant
Selon le dernier bilan de Santé publique France, 31 cas d’infection par le virus du Nil occidental ont été enregistrés en Nouvelle-Aquitaine au 17 octobre. Un chiffre susceptible d’évoluer car des enquêtes sont actuellement menées auprès de 8 autres personnes qui sembleraient avoir été infectées par ce virus transmis par le moustique commun, le Culex Pipiens.
Le sujet d’inquiétude est la transmission à l’homme par des volailles infectées. Une hospitalisation a été nécessaire, mais aucun décès n’a été signalé.
Concrètement, 24 cas ont été enregistrés en Gironde, 5 cas en Charente-Maritime et 2 cas en Charente.
Cette augmentation des cas représente une percée territoriale pour ce virus qui, jusqu’à cet été, n’avait été observée que dans le sud-est du pays. Le 27 juillet, l’Agence régionale de santé (ARS) a reçu le signalement d’une première infection humaine en Nouvelle-Aquitaine – précisément à Bordeaux.
Volailles, chevaux, flamants roses, une forte propagation du virus du Nil au monde animal
Illustrant la circulation régionale de ce virus, 16 cas chez les chevaux ont été rapportés (12 cas en Gironde, 4 cas en Charente-Maritime) et 6 cas chez les volailles (en Charente-Maritime).
Selon « La Nouvelle République », 3 chevaux positifs au virus du Nil sont morts en septembre en Charente-Maritime. Le zoo de la Palmyre, à Royan, est en alerte et regarde de prés l’extension de la maladie.
Plus récemment, des vétérinaires ont fait remonté des cas de décès chez des flamants roses. Sur 12 cas étudiés, 5 pour l’instant ont été confirmés et des enquêtes sont encore en cours. Fin août, à Saint-Jean-d’Angély en Charente Maritime, c’est un rapace qui est mort suite au virus du Nil.
L’ARS rapporte qu’il n’y a pas de transmission interhumaine et que dans 80 cas, l’infection était «asymptomatique», c’est à dire qu’elle s’est manifestée par un syndrome grippal – de la fièvre, des courbatures, des maux de tête et pour certains des éruption cutanée. Pas de troubles neurologiques pour l’instant.