La France souhaite faire la chasse aux moustique pour les JO de Paris
Les villes qui accueillent les jeux doivent être « mosquitoes free »
A quelques semaines de l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris, le moustique tigre n’était pas le bienvenu.
Les villes qui accueillent les jeux s’organisent en installant des pièges pour lutter contre ce fléau, qu’est le moustique tigre.
La lutte contre les moustiques tigres sera un sport de combat aux Jeux olympiques : les fabricants de sont déjà prêts à se lancer dans cette lutte en installant leurs pièges, une alternative aux insecticides face aux insectes qui sévit actuellement en France.
Mercredi, l’Agence régionale de santé (ARS) a confirmé la présence du moustique tigre en Normandie, jusqu’alors dernière zone de France métropolitaine épargnée. Les vecteurs de maladies, notamment le virus de la dengue, qui provoque une forte fièvre et une incidence de la maladie, explosent au Brésil et en Guyane française, les moustiques tigres ne seront donc pas les bienvenus aux JO Français.
Quatre mois avant l’événement qui devrait attirer des millions de visiteurs, les arbovirus, maladies transmises par le moustique tigre (dengue, chikungunya et zika), font partie des risques d’infection « pris en compte » par les instances sanitaires.
« Une surveillance et un suivi renforcés seront mis en œuvre ». En France, 45 cas de dengue ont été enregistrés en 2023, provoqués par un virus transmis en France.
Les eaux stagnantes dans le viseur
« Quand on a la dengue, on ne peut pas performer dans le sport. Les villes olympiques doivent être exempts de tous moustiques. » nous confie une majorité d’entomologistes, spécialistes des maladies vectorielles. En d’autres termes, les sportifs de doivent en aucun cas contaminés !
Selon la plus part des spécialistes, résoudre « le problème » des sources d’eau stagnantes , où se reproduisent les moustiques tigres, peut résoudre 80 % du problème. Une « mobilisation citoyenne » combinée à « des pièges, des traitements naturels, des répulsifs, des moustiquaires, des larvicides d’origine biologique » sont des démarchent que tous citoyens doivent entreprendre. Coupelles de pots de fleurs, récupérateur d’eau ou simple bouchon de bouteille renversé, quelques millimètres d’eau suffisent à une femelle moustique pour pondre une centaine d’œufs.
Les œufs pondus cet hiver ne sont pas encore tous éclos. Les prochaines chaleurs et le changement climatique devraient favoriser l’abondance des moustiques dans notre environnement.
Des experts en démoustication dans les starting-blocks.
Les fabricants de pièges à moustiques se précipitent pour promouvoir leurs solutions. Les principaux produits présents et leaders sur le marché, sont des solutions qui allient CO2 et phéromones. Le CO2 recrée notre respiration et les phéromones, l’odeur du corps humain.
Ces pièges, comme ceux de la société Ma Boite à Moustique ou de Biogents, sont aujourd’hui retenus par les appels d’offres pour protéger le port de plaisance olympique de Marseille qui accueilleront les épreuves de voile.
L’installation de 15 pièges par hectare est prévue le 26 avril, positionné dans la végétation, à l’ombre en milieu humide.
Durant la compétition, les équipes effectueront des visites régulières pour s’assurer de l’entretien et du fonctionnement normal des filets de capture placés dans des caisses métalliques de 80 cm de haut et de long pour les protéger des altérations, des dommages pouvant survenir.
Modifier l’ADN des moustiques, une approche encore un peu floue
Pour réduire le nombre de moustiques Aedes albopictus, des recherches sont en cours pour modifier leur ADN ou stériliser les mâles aux rayons X dans une ferme d’insectes, avant de les relâcher dans des zones protégées, où ils s’accouplent avec des femelles sauvages sans produire de progéniture.
Le Village olympique aurait été l’endroit idéal pour tester cette technique de l’insecte stérile, selon nombres d’entomologistes qui qui rêvait de vivre une expérience grandeur nature avec les JO, mais les différents tests qui ont été déjà menés avec cette stérilisation, sont loin d’être probants à ce jour.
Le meilleur atout à ce jour reste donc la lutte via les bornes pièges CO2+ phéromones. La PME toulousaine, Ma Boite à Moustique, dernière arrivée sur le marché du piège à moustiques, a déjà déployé de nombreuses bornes dans toute la France et se dit prêt à servir les organisateurs olympiques ainsi que les collectivités.
Les pièges sont souvent utilisés dans le cadre de la prévention et de la protection de certaines populations sensibles (crèches, écoles, Ehpad, hôpitaux).