Pourquoi traiter régulièrement les extérieurs contre les moustiques ?
Pour éviter la prolifération de l’insecte et réduire les risques de transmission de maladies graves
Le moustique vecteur biologique de maladies
Les moustiques et les tiques sont les principaux vecteurs de maladies transmissibles entre animaux et à l’homme. Pour rappel, le moustique reste en tête des animaux les plus mortels pour l’humain avec en moyenne 725 000 décès par an.
Sur 3000 espèces différentes de moustiques, seulement une centaine sont des piqueurs-suceurs. Et seules les femelles piquent afin d’assurer le développement de ses œufs (de 50 à 200 par ponde – en moyenne 5 pontes par cycle de vie). Ces chiffres montrent à quel point ce nuisible prolifère et avec lui les risques préoccupants de santé publique.
La lutte par le traitement des habitats du moustique est essentielle pour limiter la propagation de ces insectes et les risques qui leurs sont liés.
Les moustiques de types Aedes, Culex ou Anophèles sont vecteurs de 3 groupes d’agents infectieux pour l’être humain : les parasites, les virus et les filaires.
Ces agents pathogènes sont à l’origine de maladies comme la dengue, la fièvre jaune, le zika, le chikungunya, la fièvre de la vallée du Rift, usuru, les encéphalites, les filarioses etc….
Ces maladies graves étaient surtout présentes dans les pays de l’hémisphère Sud, mais les migrations des personnes et des marchandises, combinées au réchauffement climatique, permettent aux moustiques (ou plutôt à leurs œufs) de voyager toujours plus au Nord, apportant avec eux des infections jusqu’alors absentes ou disparues (le paludisme ayant été éradiqué de l’Europe au XXe siècle).
Symptômes des maladies transmissent par les moustiques
En l’absence de traitements contre la prolifération des moustiques dans notre espace, on voit apparaitre des foyers zoonoses, c’est à dire des endroits où une maladie infectieuse est passée de l’animal à l’homme. D’origines bactérienne, virale ou parasitaire, ces propagations peuvent être graves, voir mortelles.
Par exemple, en 2005 le moustique tigre est la cause de l’épidémie de Chikungunya sur l’île de La Réunion. 1 an après on comptait 266 000 personnes infectées par le virus et 248 décès survenus.
De même en 2007 l’espace d’un été, 200 personnes ont été infectées en Italie, dans la province de Ravenne. Premier foyer de chikungunya sur le continent européen.
Beaucoup plus proche, en octobre 2022 dans les Landes, ARS identifie une personne infectée par la dengue alors qu’elle n’avait pas quitté la métropole. Le premier cas autochtone identifié en Nouvelle-Aquitaine.
Le Chikungunya
Le Chikungunya, appelée aussi « maladie de l’homme courbé » ou « maladie qui brise les os », est une pathologie infectieuse propagée par les moustiques du genre Aedes. Elle occasionne de très fortes douleurs articulaires associées à une raideur, ce qui donne aux patients infectés une attitude courbée caractéristique.
Le moustique est un porteur sain, il transporte le virus, contracté sur une personne infectée, dans ses glandes salivaires et contamine une personne saine en la piquant. Sachant qu’une femelle pique et pond tous les 4 jours et qu’elle reste infectée toute sa vie (jusqu’à 1 mois en moyenne).
Après une incubation de 5 à 10 jours en moyenne, le virus pénètre dans le système sanguin et se propage dans les ganglions. Il provoque une inflammation et un éclatement des vaisseaux sanguins. Une fièvre élevée accompagnée d’arthralgies apparaissent et peuvent être intenses touchant principalement les extrémités des membres (poignets, chevilles, phalanges), mais également le rachis.
Les douleurs sont fréquemment décrites comme atroces et « poussant au suicide ».
Les enfants ne présentent que rarement ces douleurs articulaires. Chez eux le chikungunya se traduit comme une simple grippe.
Si vous remarquez les symptômes suivants, consultez votre médecin immédiatement : forte fièvre continue (au-dessus de 39 degrés Celsius), douleurs articulaires intenses, éruptions cutanées, nausées et vomissements, photosensibilité ainsi que des maux de tête puissants.
La dengue
La dengue est la maladie du XXIe siècle inoculée par les moustiques (de type Aedes) la plus répandue sur la planète. 390 millions de cas par an. 3,9 milliards de personnes exposées à ce virus dans 128 pays.
La dengue peut ressembler à une grosse grippe accompagnée de fièvres foudroyantes. Elle provoque également maux de tête intenses, douleurs musculaires, osseuses et articulaires, nausées et vomissements, agitations.
Sa forme sévère appelée fièvre hémorragique de la dengue peut provoquer des saignements importants, un collapsus cardio-vasculaire suivi de la mort. Le virus de la dengue est responsable de 100 millions de cas de fièvre et de 500 000 fièvres hémorragiques chaque année. De ce nombre, environ 25 000 personnes en meurent.
En l’absence de vaccin, seule la destruction de l’habitat des moustiques dans les zones endémiques est une solution pour combattre les foyers épidémiques.