Inquiétude en région PACA
La présence du moustique tigre dès le mois de février (Source Santé Magazine 19/02/23)
Avec le dérèglement climatique, les moustiques tigre et les maladies qu’ils peuvent transmettre arrivent plus tôt que prévues au long de l’année.
Dès ce mois de février, la région PACA subit une recrudescence de moustiques tigre et notamment un risque sanitaire accru dû aux risques de dengue. L’hiver est censé être la période où les moustiques ne sont pas un problème, pourtant dans certaines régions, notamment le Var, ils sont déjà bien présents (source france3-regions.francetvinfo.fr, le 17 février 2023. ).
Beaucoup d’habitants de la région confient être très étonnés par le nombre d’individus qui fleurissent dans leur jardin aussi tôt dans l’année.
Au vu des conditions climatiques de ces derniers mois, les moustiques ont toutes les conditions nécessaires pour se développer, même en plein hiver. Des spécialistes comme Sergio Giglio, entomologiste urbain ont été obligé intervenir dans des vides sanitaires pour réduire la présence de larves de moustiques et limiter le risque sanitaire à venir. Outre les nuisances et les piqûres, l’augmentation de la population de moustiques tigre et leur capacité d’adaptation peuvent entraîner une propagation de dengue, comme connue à l’été 2022.
Lorsqu’un cas de dengue est détecté, l’ARS mobilise des équipes de démoustication pour traiter les 150 mètres environnants autour de la personne infectée. La dengue a pour principaux symptômes de la fièvre, des vomissements, des diarrhées, des maux de tête, des douleurs articulaires également. Son temps d’incubation va de 2 jours à une semaine. Elle peut notamment entraîner une éruption cutanée similaire à la rougeole. Une accalmie peut être observée après quelques jours puis une aggravation intervient avec des hémorragies conjonctivales, des saignements de nez ou des ecchymoses. La disparition de la maladie et la convalescence peuvent prendre jusqu’à deux semaines complètes (source Pasteur.fr).
Il faut être conscient que l’on a atteint notre limite de traitement avec tous les cas que nous avons en ce moment même. Si on a plus de cas à l’avenir et si on n’augmente pas nos capacités de lutte, on risque des épidémies. Il y a un véritable enjeu de santé publique.
« D’année en année, il arrive à s’adapter. Les températures qu’on a en ce moment y sont pour beaucoup«
L’ARS veille au grain
Pour suivre l’évolution de la vie de ce nuisible, l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a repris une plateforme en 2018 où les Français peuvent déclarer la présence du moustique tigre proche de leurs habitations.
La région PACA est la plus touché par la dengue (3 foyers de 51 cas, dont 34 dans les Alpes Maritimes), mais la propagation du moustique tigre ne connait pas les frontières régionales et c’est bientôt tout le sud de France qui risque d’être concerné.
Lorsqu’un cas de dengue est signalé, l’ARS (Agence régionale de santé) mobilise des opérateurs de démoustication pour traiter jusqu’à 150 mètres autour de la personne piquée et infectée. Pour l’heure, impossible de savoir si, dès le printemps, la situation épidémiologique sera similaire puisque des facteurs météorologiques et des facteurs liés aux mouvements de population à l’international sont à prendre en compte.
Pourtant, ce qui est sûr, c’est qu’on va vers un réchauffement général et que nous allons vers l’arrivée plus fréquente des foyers de cette ampleur.
« On a pu assurer avec des renforts de nos collègues de Montpellier, mais c’est vrai que si le nombre de foyers augmente, il faudra mener des réflexions au niveau de l’ARS ».
De nouvelles méthodes pour les combattre
Bien qu’éliminer ce nuisible semble inenvisageable, les entomologistes de l’EID Méditerranée travaillent sur des méthodes en laboratoire pour réduire les risques de nuisances et épidémiologique.
C’est pourquoi tous les spécialistes parlent d’une même voix : la responsabilité des habitants est majeure. Supprimer des zones d’eau stagnante et couvrir celles qui ne pourraient pas l’être est essentiel.
Néanmoins, envisager de réduire les populations par traitement ou par la pose de pièges va rapidement devenir nécessaire.